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Toujours mobilisés
Publié dans SUD OUEST le 05/03/2014 à 06h00
L’association Aremut continue à s’opposer au transfert des sièges saintais et niortais.
Son assemblée a lieu jeudi.
Richard Baron et Lucien Normandin ont interpellé chacun des candidats à la mairie au sujet de l’avenir du Crédit agricole à Saintes. © Photo
Photo Séverine Joubert
D 'aucuns considéreront que les dés sont jetés depuis bien longtemps. Mais au sein de l'Aremut, il est hors de question d'abdiquer. Les adhérents de l'Association pour la reconquête du mutualisme espèrent toujours empêcher la caisse régionale du Crédit agricole de réunir ses sièges saintais et niortais à Lagord, à côté de La Rochelle, à l'horizon 2015.
Jeudi soir, l'Aremut tiendra son assemblée générale (1). Elle y a invité Patrick Le Cellier, journaliste indépendant qui enquête depuis trente ans sur les coopératives et le Crédit agricole.
Cette réunion sera l'occasion de répondre aux dirigeants de la caisse régionale, de dresser le bilan de leurs actions et d'interpeller les différents candidats à la mairie de Saintes. Tous ont été conviés à cette assemblée générale. « On a le sentiment que les gens ont abandonné facilement », déplore Richard Baron, président de l'Aremut.
L'association a rencontré et/ou écrit aux têtes de liste pour « savoir ce qu'ils comptaient faire pour conserver le Crédit agricole à Saintes s'ils étaient élus. » Les adhérents de l'Aremut doivent se contenter de réponses courtoises ou de silences.
« Spirale négative »
Lucien Normandin et Richard Baron veulent aussi dire aux dirigeants de la banque verte que « l'Aremut n'est pas un groupuscule, comme ils disent. Ils oublient que nos deux candidats aux élections de la caisse locale de Saintes ont réuni 49 % des suffrages. »
Autre point : « l'année dernière, on nous avait reçu en nous disant que la vente des locaux de Saintes servirait à financer la construction du nouveau siège. Or, aujourd'hui, on parle de louer et d'en faire une cité administrative », avance Richard Baron, doutant par ricochet de la parole du Crédit agricole.
Il rappelle qu'à ce jour, le compromis de vente des terrains n'a pas été signé et que le seul document qui lie la banque à la Communauté d'agglomération de la Rochelle est « une convention d'objectifs ». L'Aremut promet aussi et toujours d'attaquer le permis de construire dès qu'il sera déposé.
Et de craindre plus globalement que « le départ hypothétique du Crédit agricole soit l'amorce d'une spirale négative. On ne veut pas que Saintes devienne comme Saint-Jean-d'Angély. »
(1) Assemblée générale jeudi 6 mars, à 18 heures, salle Saintonge n° 5.
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